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Reproduction chez les fourmis : on vous explique !

La question de la reproduction chez les fourmis est tout simplement captivante. Comme quasiment tous les sujets qui concernent cet insecte, d’ailleurs !

Il faut comprendre que la perpétuation de l’espèce est organisée avec méthode et selon un système millimétré. Plusieurs rôles sont naturellement définis au sein de la colonie.

Dans les lignes à venir, nous souhaitons justement vous en apprendre plus sur la manière dont les fourmis s’organisent, année après année, pour que le groupe perdure.

Sans entrer dans les détails techniques, nous verrons que d’une espèce à l’autre, certaines modalités du cycle reproductif varient. Et c’est ce qui rend l’observation de ces petites bêtes encore plus formidable…

La reine : le pivot de la reproduction chez les fourmis

Monogyne, polygyne… voilà des mots que vous avez sûrement déjà entendus.

Ils permettent de définir, selon l’espèce, si la colonie est structurée autour d’une ou plusieurs gynes.

Le  mot « gyne » est spécifiquement utilisé en entomologie, l’étude des insectes. Il désigne, pour parler de manière plus courante, la reine au sein d’une colonie.

Chez les fourmis, elle se voit assigner un rôle tout particulier, qui lui donne une importance capitale : elle se trouve à l’épicentre de la reproduction. Tantôt selon une dynamique de partage (la polygynie), tantôt avec une seule figure maternelle.

Il existe un nombre restreint d’espèces, comme l’Oocereae biroi, qui font exception.

En effet, dans l’organisation sociale de cette dernière, il n’y a pas de reine. Le cycle de reproduction est assuré selon un système de « relai ».

Mais ce schéma s’avère marginal. Concentrons-nous donc sur les cas où il y a une figure reproductrice centrale.

Comment la reine est-elle définie au sein d’une colonie ? Comment la reconnaître ?

La fameuse tâche de perpétuation est accordée biologiquement à la reine, par un gène spécial que les scientifiques sont parvenus à identifier.

La gyne est au demeurant identifiable grâce à sa taille supérieure. Chez la Lasius Niger par exemple, dont on vous parle plus en détails ici, elle mesure environ 9 à 12 mm, contre 3 à 6mm pour les ouvrières.

Au-delà de ces détails techniques, vous voulez certainement comprendre comment la reproduction fonctionne. Nous y venons !

La fondation : une base essentielle pour la prolifération des fourmis

Instinctivement, les fourmis, plus particulièrement les gynes, souhaitent garantir à la colonie des conditions de vie décentes. Cela passe par la mise en place d’une fondation. Autrement dit, d’une structure sociale qui s’épanouit au cœur du nid.

Les membres de cette fondation vont exister grâce au travail reproducteur de la reine. Lorsqu’elle est prête pour l’accouplement, elle va quitter les quartiers généraux afin de trouver un mâle reproducteur. Cela conduit à un essaimage – une nuée de « fondatrices » prend les cieux d’assaut.

Et chez les fourmis, une fois la paire formée, on ne s’embarrasse pas, pas de cérémonies ou de sentiments : l’acte sexuel est très bref, chorégraphié en quelques minutes, parfois quelques secondes dans les airs. Un rituel éclair qui laisse observer, généralement du mois d’avril à la fin de l’été, des épisodes où les nuées de fourmis investissent le ciel.

Mais alors… les fourmis ont-elles des ailes ?

Quelqu’un qui ne connaît pas bien la myrmécologie pourrait être étonné à ce stade : ces petites créatures, qu’on imagine plutôt le long d’un banc en pierre qu’à quelques mètres des nuages… auraient donc des ailes ?

C’est le cas pour certaines d’entre elles, tout du moins. Les reines, justement. Et leur rôle s’étend au-delà de l’accouplement initial.

Une fois que la fécondation a eu lieu, le retour au bercail est synonyme – si tout se passe bien – de prolifération organisée. La gyne dispose d’une curiosité anatomique, la spermathèque, qui lui permet de « rentabiliser » sa sortie aérienne bien après le contact avec un mâle. ¨

Un mâle dont la durée de vie n’est d’ailleurs pas très impressionnante. Incapables de se nourrir en autonomie, ils meurent généralement au bout de quelques semaines.

La reproduction chez les fourmis : le groupe avant toute chose

Les femelles, de leur côté, sont proactives tant qu’elles n’ont pas atteint leur but.

À savoir, c’est primordial, que les fourmis n’existent que pour et par le reste de leur colonie.

Quand une gyne va partir en chasse, c’est avec l’objectif principal de peupler la colonie, de faire s’agrandir le groupe. Sans cette étape cruciale, la vie ne peut pas s’épanouir au sein de la fourmilière.

Grâce à ses organes reproducteurs et à ce qu’elle a récolté, la reine va se mettre à pondre des œufs, qui s’amoncèleront pour former ce qu’on appelle le couvain.

 À ce moment-là, plusieurs comportements sont possibles selon les espèces.

Voici différentes variantes, justement :

  1. La fourmi reproductrice va partir en quête de nourriture pour les premières ouvrières. On parle en l’occurrence de fondation semi-claustrale.

Le comportement de la fameuse Lasius Niger repose sur ce schéma.

  1. La reine s’occupera de manière durable des « petits », en s’appuyant sur des réserves et sans quitter le C’est ce qu’on appelle la fondation claustrale.On peut citer la Manica Rubida comme faisant partie de cette catégorie.
  2. Il existe aussi des espèces qui vont envahir (ou s’intégrer à) une colonie déjà mise en place. Il y aura alors cohabitation ou remplacement, selon les cas. Dans le deuxième, la gyne venant de l’extérieur va mettre un terme aux jours de celle qui est sur place… oui, le monde des fourmis s’avère parfois cruel !

Les spécialistes parlent, pour décrire ce phénomène, de « fondation dépendante ». Les Chtonolasius font partie de ces créatures « inflitrées ».

La reproduction des fourmis : un sujet quasi inépuisable

Il y a tant de choses que nous aurions pu vous dire à propos du cycle de reproduction chez les fourmis. Par exemple, saviez-vous que les mâles… n’étaient que des copies génétiques, des reproductions à l’identique de leur « père » ?

Quoi qu’il en soit, nous sommes heureux d’avoir pu vous expliquer l’essentiel.

Au moment de se lancer dans l’élevage de fourmis, il est précieux d’en connaître plus sur la complexité et la diversité de leurs comportements.

À ce propos, n’hésitez pas à nous contacter, afin d’organiser l’acquisition de votre colonie. Chez Achats Fourmis, nous mettons notre passion pour ces insectes exceptionnels à votre service. En vous souhaitant une belle prolifération de ces merveilles !

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